Avant propos :
L’objectif de ce petit « article » est de traiter de la
détermination de certaines espèces de mollusques fossiles
de l’éocène d Bassin de Paris.
L’approche adoptée ici se veut non exhaustive et abordable à
la majorité des personnes un tant soit peu intéressées
par les fossiles des environs de Paris. Par conséquent, je n’étudierai
pas l’ensemble des espèces constituant un genre mais uniquement
les espèces représentatives et encore « trouvables
», malgré les problèmes sans cesse croissants
rencontrés par les amateurs pour accéder aux gisements.
Les TIBIA avec leurs sous-genres.
Les espèces que nous allons traiter appartiennent toutes au genre
TIBIA. Je n’aborderai pas le problème de la préservation
de ces fossiles, mais il faut signaler l’extrême fragilité
de certains spécimens qui nécessitent un soin tout particulier
en ce qui concerne leur conservation.
Avant d’aller plus loin il est indispensable de définir quelques
termes qui reviendront par la suite. Mieux qu’un grand discours un schéma
est toujours plus parlant, la figure 1 permet d’introduire le nom des différentes
parties de la coquille fossile.
WATELETIA représenté ici par Tibia geoffrey
( Cuisien)
HIPPOCHRENES représenté ici par : Tibia
fissura ( Lutétien), Tibia macroptera ( Lutétien),
Tibia baylei ( Lutétien), Tibia murchisoni ( Lutétien),
Tibia dewalquei ( Cuisien)
AMPLOGLADIUS représenté ici par : Tibia
athleta ( Bartonien)
La principale caractéristique des espèces de WATELETIA
réside dans leur tours convexes ornés de grosses tubercules
surtout visibles sur la face dorsale. Les spires des coquilles d’ HIPPOCHRENES
sont elles lisses.
Les AMPLOGLADIUS sont représentées par des coquilles
ventrues comprimées ne possédant qu’un rudiment de labre
bien moins développé que pour les espèces des deux
sous-genres précédents.
Comparaison entre Tibia macroptera et Tibia baylei .
Figure 2 : A gauche Tibia macroptera, à
droite Tibia baylei
Le labre de Tibia macroptera est bien moins développé. De plus, il ne redescend pas de l’autre coté de la spire alors que c’est le cas pour Tibia baylei. Le canal de cette dernière est droit et long alors que chez Tibia macroptera il est court et en forme de crochet.
Comparaison entre Tibia fissura et Tibia murchisoni .
Figure 3 : A gauche Tibia fissura, à droite Tibia
murchisoni.
Le labre de Tibia fissura présente une forme moins régulière
avec une digitalisation de sa partie postérieure. Le labre ne redescend
pas de l’autre coté de la spire, tout comme Tibia murchisoni.
Par contre le canal de Tibia fissura est long et étroit (presque
droit), tandis qu’il est court, large et légèrement en forme
de crochet pour Tibia murchisoni.
Comparaison entre Tibia baylei et Tibia dewalquei.
Figure 4 : A gauche Tibia baylei, à droite
Tibia dewalquei.
Les différences entre ces deux espèces sont bien moindres
que dans les cas traités précédemment.
Les deux espèces présentent un labre bien développé
qui redescend largement de l’autre côté de la spire, ainsi
qu’un long et étroit canal. Cependant les coquilles de Tibia
baylei sont toujours plus ventrues et massives. La partie antérieure
du labre des Tibia baylei présente une troncature horizontale,
visible sur la figure4, qui est absente dans l’autre espèce. Généralement,
lorsque la coquille est bien conservée, on observe que le labre
descend plus bas que cette troncature.
Vu les faibles différences entre ces deux espèces, on peut supposer que Tibia baylei ne soit qu’une forme évolutive de Tibia dewalquei apparut au Cuisien.
Tibia Geoffrey et Tibia Athleta.
Figure 6: A gauche Tibia geoffrey, à droite Tibia
athleta.
Tibia geoffrey ne peut se confondre avec aucune des autres. Le labre
a certes des similitudes avec Tibia fissura mais la spire est ornée
de grosses cotes épineuses, de plus une longue digitalisation postérieure
existe. Cette digitalisation permet à la coquille d’atteindre des
tailles de l’ordre de 25cm.
Tibia athleta , elle aussi a une allure très différente
des précédentes. Sa forme fusiforme et son ébauche
de labre, rarement conservé, sont suffisantes pour l’identifier
sans ambiguïté.
Conclusion.
Le choix des TIBIA, a été dicté par la beauté
de ces coquilles, il est vrai que leur détermination ne pose pas
de grosses difficultés, cependant j’espère avoir apporté
certains éclaircissements, notamment à l’aide des photographies.
IMPORTANT:
Si vous pouvez m'aider, je suis à la recherche des tibia suivantes:
157-16 Tbia Wrigleyi
157-8 Tibia Turgida
157-A Tibia Ampla
157-6 Tibia Incrassata
157-B Tibia Callosa
157-14 Tibia Munieri